Dans le métro, sur le quai, un homme pauvre effaré de fatigue, et de chagrin. Il est sans abri. Tous les jours, il vend L'Itinérant à la criée. Deux euros l'exemplaire.
Ce matin, donc, il a pris la liasse de journaux. De rage, il l'a fourrée dans son sac et dans l'escalator il a crié :
"La solidarité, tu parles... Qu'ils y viennent l'hiver, dans le froid ! "
Nous avons discuté.
"Je suis transparent. Avant les gens me voyaient - un peu. Maintenant, ils ne me voient plus. Je passe dans les wagons, toute la journée. Pas un mot, pas un regard. Comme un fantôme".
J'ai essayé de l'aider. Je suis reparti. Mais où allons-nous ?
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1 commentaire:
Un de ces "fantômes" dort sous le porche de l'église à côté de chez moi. Tous les matins quand je passe à vélo en allant au travail, il dort encore, roulé dans trois ou quatre couettes et couvertures, et je me dis qu'il doit avoir froid. Et tous les matins, je vois un petit grand-père qui lui dépose un sachet avec deux ou trois croissants près de sa tête, là où devrait être une table de chevet. Bien sûr c'est pas Paris, bien sûr, c'est un peu exceptionnel... mais comme quoi, et heureusement, il y a encore des gens "rayons de soleil" autour de nous ! (et sûrement que tu en fais partie puisque tu fais attention à ce et ceux qui t'entourent)...
Bizrouss
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